Un Huron (Indien du Canada) débarqué sur les côtes de Bretagne est adopté par l'Abbé de Kerkabon et baptisé. Amoureux de sa marraine, il lui faut aller à Paris pour obtenir une dispense afin de pouvoir l'épouser. Les nombreuses aventures qu'occasionne cette démarche sont autant de prétextes pour Voltaire à dénoncer les absurdités et les abus de pouvoir du catholicisme et du gouvernement de Louis XIV. Il utilise le bon sens naïf de cet "ingénu" pour les mettre en évidence. Ce procédé, fréquent chez Voltaire (cf. Candide), est aussi celui qu'utilise Montesquieu dans Les Lettres Persanes.