Volatilisée, introuvable, injoignable : Alana a comme été soustraite à tous les regards, à toutes les pensées qui veulent entrer en contact avec elle. Si, désemparés, les Sages et Tadeus s’inquiètent pour l’Elue et mettent tout en oeuvre pour la retrouver, c’est surtout Zian, éperdument épris de l’envolée, qui se ronge les sangs… De son côté, droguée, manipulée, Alana, amnésique, se réveille sans encore savoir qu’elle a été placée dans un cadre parfaitement illusoire… Un contexte qui se veut familier, afin de mieux la refondre selon les attentes de ses ravisseurs. Alors comment celle sur qui repose tous les espoirs du royaume réussira-t-elle à échapper au piège qui se referme sur elle ? Nous avons connu Alana enfant et l’avons vue grandir au fil des deux premiers tomes de L’Héritière du don. Nous la retrouvons aujourd’hui plus proche de son destin d’Elue, mais aussi au plus près de sa féminité et de ses sentiments. Jouant sur ces deux dimensions, passant avec talent du registre de l’aventure à l’intériorité d’Alana, de ses responsabilités à ses amours, Florence Jouniaux nous a réservé un troisième tome qui ne laisse pas de nous enthousiasmer et de nous surprendre par les éclats de vérité qu’il distille et par le portrait de femme qu’il compose.