La lutte contre la ségrégation spatiale (au coeur de la politique de la ville et de l'ANRU) ne peut suffire si aucune action n'est menée en parallèle pour enrayer les ruptures au niveau du lien social des quartiers. Ce constat est développé dans le colloque du 30 juin 2010 de l'Union Sociale pour l'Habitat. Le processus de participation active des habitants au niveau de leur logement peut-il se révéler comme un moyen d'enrayer les ruptures sociales ? En effet les sociétés HLM qui ont permis la production de logements sociaux dans le contexte particulier de l'après-guerre avec la reconstruction, proposent un modèle où l'habitant est passif. Dans une société à l'heure de la décentralisation, d'une perte de vitesse d'un état providence, alors que l'Union Européenne reformate les contours du logement social (comme ne s'adressant principalement qu'aux classes résiduelles que le marché rejette), ne doit-on pas diversifier les modes de production du logement social ?