L'évaluation de la performance est aujourd'hui, en France, au coeur des réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche. L'objet général de cet ouvrage est d'analyser les relations entre, d'une part, les systèmes d'évaluation de la performance à l'Université, et d'autre part, l'évolution des modes de simplification de la complexité et de l'autonomie des établissements. Face aux effets paradoxaux générés par la mobilisation de la notion de performance à l'Université, les acteurs simplifient la complexité pour obtenir une convergence de sens entre les objectifs et les indicateurs d'évaluation. Réussir à faire cohabiter l'autonomie revendiquée des organisations et leur nécessaire contrôle consiste à construire des systèmes de pilotage de la performance et pas seulement des systèmes de contrôle. Seul un véritable pilotage de la performance peut permettre de rendre autonome l'Université et ses acteurs. Les trois niveaux de simplification que nous identifions (stratégique, managérial et opérationnel)participent à la construction d'un pilotage de la performance universitaire car ils rapprochent les contraintes managériales internes des attentes externes formulées par la tutelle.