L'érotisme expose et fait exploser la sexualité dans toutes ses dimensions, de l'obscène au sublime. Picasso proclame : " L'art et le sexe, c'est la même chose ". Duchamp monte d'insolites mises à nu sous le signe de Rrose Selaty (Eros, c'est la vie). Jérôme Bosch exalte et torture les corps pour composer un art d'aimer édénique. Ingres, Bonnard, Michel-Ange et tant d'autres chantent une chair que Schiele décharne jusqu'à l'os et que Klimt couvre d'or... Sade pousse Eros vers l'horreur, Fourier promet un Nouveau mande amoureux où " chacun a raison en amour Le Surnuîle de Jarry brûle d'amour, et Kubrick dit son dernier mot : " Fuck ! ". Après avoir déployé, des Vénus callipyges aux hardeurs du porno, de Messaline à Jean de la Croix, le vaste panorama des paysages et créations érotiques, Roger Dadoun s'attache, dans son second volet " Erotisme II ", à cerner les sources profondes, nocturnes et nourricières de l'Eros : libido foetale dans la nuit matriciante de la gestation ; nuits matricielles du rêve, voie royale de l'universelle empreinte d'Eros.