Dans un foisonnement religieux, aujourd'hui, en Afrique, l'ivraie côtoie allègrement le bon grain. Car, la question de la foi en Afrique relève aujourd'hui plus de l'enchantement que de la conversion réelle. La différence entre les deux phénomènes étant que, dans le premier cas, les personnes sujettes à l'enchantement ne sont ni changées, ni transformées ; leur foi n'est ni plus radicale ni plus ferme. Elles sont, dans le meilleur des cas, simplement éblouies, émerveillées et à la recherche de plus grands miracles. Elles peuvent dans certains cas être soulagées de telle ou telle affliction, de tel ou tel trauma, sans autre conséquence que l'accroissement de leur admiration pour leur thaumaturge. En effet, pour l'auteur le miracle n'est pas un absolu et la condition de la foi.