La croyance du monde occidental que l'humanité a été chassée du jardin d'Eden n'aurait-elle pas favorisé la rupture du lien sacré entre la terre et les humains ? Les peuples premiers ne connaissent pas une telle séparation. Se pourrait-il qu'ils portent encore en eux la trace de la grâce originelle ? C'est l'avis de l'auteur, qui les a rencontrés de près, et le point de départ de la vision qu'il développe ici. La figure d'Eve, clonée à partir de la côte d'Adam, a servi dans la Genèse à occulter Lilith, la première femme créée avec la même terre et en même temps qu'Adam, à partir de l'unité divine. Cette dissimulation a conduit à la discrimination du féminin et à l'exploitation abusive de notre terre-mère. Pouvons-nous libérer, quant à nous, les forces de l'amour entravées par cette conception du monde polarisée à l'extrême et retrouver l'unité dans ce qu'il reste de notre jardin ? Certainement. En commençant par réconcilier en nous le double principe à l'origine de tout ce qui vit et palpite sur cette planète : le masculin et le féminin. Pour promouvoir la paix, pas besoin d'être pacifiste, juste paisible. La clé du jardin d'Eden se trouve assurément dans notre poche depuis toujours.