Lorsqu'il s'agit de mettre en perspective Torah et psychanalyse, une question de méthode se pose. Jean-Gérard Bursztein choisit ici de s'appuyer alors sur ce qu'il appelle l'ouverture de l'inconscient, comme moyen d'interprétation de la Torah et de ses grands commentaires, Talmud et Midrash. Ce chemin qu'il souhaite tisser, à la fois ouvert et très limité, est une tentative de saisir dans quelle mesure la Loi symbolique, khok, se constitue d'une extraction du savoir inconscient, à travers de la métaphore des lois cultuelles et des coutumes, mishpatim. Cette méthode pourra, à l'évidence, heurter les philosophes de la religion, les exégètes procédant par l'étude des sources historiques, de même que les croyants inscrits dans le cadre d'une lecture autorisée de la Bible. Elle n'en est pour autant pas moins féconde, comme le confirme cette étude de L'Ecclésiaste.
Psychanalyste, Jean-Gérard Bursztein pratique et enseigne à Paris. Docteur en philosophie, il est chargé de conférences à l'Ecole pratique des Hautes Etudes.