La maîtrise des problèmes (la souffrance mentale comme la misère sociale) par un seul type de professionnels est illusoire. Il est essentiel que les dispositifs psychiatriques, sociaux, médico-sociaux avancent vers des modes de coopération qui tiennent compte, par-delà leurs logiques propres, de la réalité complexe et instable des besoins des personnes. Il ne suffit pas de dénoncer le corporatisme des professionnels quand sont en cause la juxtaposition des législations et des réglementations, ainsi que le cloisonnement des modes d'organisation. La loi du 21 juillet 2009, dite loi HPST, a déplacé les lignes de partage : désormais le secteur médico-social se détache du secteur social proprement dit et s'intègre dans le périmètre de la santé. Pour autant, la nécessité de dépasser les logiques de cloisonnement pour donner un sens concret aux termes de partenariat, d'ouverture et de travail en réseau demeure. Cette nouvelle édition augmentée, qui tient compte des évolutions législatives, permet de se rendre compte du chemin parcouru, mais aussi des obstacles qu'il reste encore à franchir.