Un article de Jean-Pierre Lassalle intitulé "André Breton et la Franc-Maçonnerie (Histoires littéraires, numéro 1, janvier 2000)" a dévoilé au public l'existence d'un noyau de franc-maçons actifs, dès les années cinquante, à l'intérieur et en périphérie du groupe surréaliste parisien. Ces individus étaient liés à une loge de la Grande Loge de France, fondée en 1901 et portant le titre distinctif de Thébah ("l'Arche" en hébreux). Amorcée en 2004, cette étude se situe dans le prolongement des travaux de Jean-Pierre Lassalle et de Patrick Lepetit, au sujet des rapports entre le surréalisme et la franc-maçonnerie. Elle a pour but de présenter les différents surréalistes associés, aux alentours de 1959-1963, à la loge maçonnique Thébah : René Alleau, Elie-Charles Flamand, Bernard Roger, Guy-René Doumayrou, Roger Van Hecke, Jean Palou. La question des relations entre les alchimistes Henri Hunwald et Eugène Canseliet et le mouvement surréaliste est également abordée. Dans la deuxième partie sont examinés les principaux thèmes sur lesquels ont travaillé ces surréalistes dans leurs recherches et créations : le merveilleux, l'utopie, l'architecture, la chevalerie, le Saint-Empire romain germanique et les dieux forgerons. La troisième partie est constituée d'une anthologie de textes des différents protagonistes.