Après avoir longtemps censuré sa douleur et son mal-être, Ethanie relate son enfance dévastée par l'inceste. Ceux qui pensent que ce crime relève de l'innommable et de l'irreprésentable, elle oppose une écriture terriblement crue et réaliste, qui méprise les concessions et les euphémismes, au risque de heurter et de bouleverser. Ces mots, confisqués par un père despotique et monstrueux, étouffés dans un silence maternel coupable, elle se les réapproprie et les fait siens pour nous ramener au plus près de son enfance et nous faire comprendre, un tant soi peu, son calvaire infiniment recommencé.