Le développement des techniques d'exploration des vaisseaux, l'élargissement renouvelé des thérapeutiques médicales et chirurgicales ont bouleversé en quelques décennies la prise en charge des maladies vasculaires.
Le regroupement des sites de pathologie vasculaire, l'exercice en équipes pluridisciplinaires, la complexité des textes réglementaires de Santé publique et de Sécurité sanitaire ont modifié, de façon récente, le célèbre " colloque singulier " entre le malade et le praticien.
Cette évolution, toujours en mouvement, de l'exercice de l'angiologie et de la chirurgie vasculaire s'accompagne, ipso facto, d'une évolution de la responsabilité médicale et chirurgicale des praticiens. Tout manquement aux règles de " bonne pratique angiologique ", toute méconnaissance des " données actuelles de la science vasculaire ", toute " entorse " aux textes législatifs et aux règlements, sont susceptibles d'engager la responsabilité médico-légale de l'angiologue et du chirurgien vasculaire.
Les auteurs, chirurgiens vasculaires et experts judiciaires, ont voulu attirer l'attention de leurs confrères angiologues et chirurgiens vasculaires sur les situations à risque médico-légal qu'induit l'exercice actuel " clinico-technologique " : information du malade, sclérothérapie des varices, explorations vasculaires, prescription des anticoagulants, chirurgie endo-vasculaire, chirurgie des varices, traitements ambulatoires, matério-vigilance, etc.