Chez l'homme comme chez la femme, le vieillissement s'accompagne d'une baisse des hormones sexuelles, certes moins brutale, mais tout aussi réelle. Le déficit de l'hormone masculine, la testostérone, ou andropause, existe, et il engendre une fatigabilité accrue, une fonte musculaire, des difficultés sexuelles, etc. Avec l'augmentation de l'espérance de vie et la demande croissante des populations de vivre longtemps mais en conservant une bonne qualité de vie, se pose la question de l'intérêt d'une supplémentation hormonale. Nous verrons que le rôle de l'hormone masculine dépasse largement le cadre sexuel et qu'elle intervient dans de nombreux domaines. Nous verrons que l'homme, comme la femme, subit des variations hormonales cycliques. Nous verrons comment communiquent les grands systèmes de relation, système hormonal, nerveux et immunitaire. Nous verrons les relations entre la fertilité masculine et le vieillissement, que l'instinct paternel existe et persiste longtemps. Bref l'homme n'est pas un être an-hormonal. Sa sexualité ne répond pas à la loi du tout ou rien. Il est temps de prendre en considération les problèmes hormonaux masculins et de les relier à l'économie somato-psychique. La déconstruction de la notion d'andropause est finalement plus riche qu'une acception globalisante qui ne révèle pas la complexité du masculin et son vieillissement.