Le 9 novembre 1989, le monde saluait dans l'émotion la chute du mur de Berlin et les Allemands en liesse bénéficiaient pour la première fois de la sympathie que l'on accorde aux opprimés qui se libèrent. Mais à ceux de ses compatriotes qui espéreraient profiter des événements pour s'installer dans le confort bienfaisant de l'autosatisfaction ou de l'amnésie, Peter Schneider, le sceptique, tend ici un miroir sans complaisance : non, le mur n'était pas uniquement le symbole de la guerre froide, il était avant tout une conséquence de la guerre tout court ; non, le 9 novembre 1989 ne peut effacer la "nuit de cristal" du 9 novembre 1938 ; oui, xénophobie et dogmatisme continuent de hanter la société et la pensée allemandes. Avec une ironie lucide, au fil d'anecdotes éclairantes et d'analyses pertinentes, Peter Schneider nous guide à travers la réalité confuse et parfois drolatique d'un pays qui se cherche, d'un pays qui nous est proche et que nous avons tout intérêt à connaître pour ce qu'il est.