Qu'y a-t-il de commun entre Coleridge, De Quincey, Baudelaire et Rimbaud ? L'idée que la traduction est une question qui concerne désormais la poésie, la définition même de la poésie. A travers ces quatre auteurs, dans la manière dont ils dialoguent étroitement par-delà leur langue, dans les polémiques et les oppositions qu'ils construisent, une conception élargie du champ de l'écriture se fait jour. Est-ce dans une seule langue que se forme un style ? Qu'arrive-t-il à un poème lorsqu'il est traduit ? Le style n'est-il pas plutôt l'aptitude particulière d'une oeuvre à se laisser traduire ?