Sur la Loire, à Orléans (après la défaite d'Azincourt en 1415) et, en Méditerranée, à Alger (après la défaite de 1940), le destin de deux grandes guerres, la guerre de Cent Ans et la Seconde Guerre mondiale, a basculé. La France revient de loin et un tel parallèle historique est révélateur d'un vrai traumatisme vécu par les hauts responsables de l'époque, révélateur aussi des capacités de réaction exceptionnelles immédiates et futures devant une telle adversité. A partir de Jeanne d'Arc et d'autres personnages de notre histoire, l'auteur a tenté de mettre en parallèle la guerre de Cent Ans et la Seconde Guerre mondiale en expliquant les raisons de ce basculement. Si, le 18 juin 1940, un président de Chambre évoque une situation du pays encore plus désastreuse que sous la guerre de Cent Ans, le lendemain 19 juin, une résistance militaire héroïque saluée par tous se manifestait sur la Loire entre Angers et Orléans, autour de Saumur (ville chère au coeur de la reine Yolande d'Aragon). Le général Cochet a lui-même évoqué à Aix-en-Provence le 20 septembre 2002, lors d'une journée d'études historiques, ce parallèle en rappelant que " 1940 - je crois qu'on ne le mesure peut-être pas assez aujourd'hui - marque un événement sans précédent pour la France depuis la guerre de Cent Ans ".