Couronnement de l'aventure spirituelle de sainte Thérèse d'Avila, le mariage mystique dans le " château intérieur " de son âme en constitue l'ultime étape : par l'union entre les dimensions masculine (yang) et féminine (yin) de son être, toutes les pulsions et les émotions contradictoires qui l'habitent se trouvent transformées en une énergie harmonieuse. " Tout est accompli ! " La sainte nous dit : " Le mariage spirituel est comme une rivière qui se jette dans l'océan et ne peut par la suite en être distinguée. " Quand elle parle de la pluie qui tombe dans la fontaine et ne fait qu'une avec elle, elle évoque un mariage aussi : celui du haut et du bas, du ciel et de la terre. Elle exprime l'union des canaux énergétiques par la comparaison des deux flammes de bougie qu'on rapproche et qui finissent par en faire qu'une, ou encore aux deux rais de lumière qui pénètrent dans une même pièce par deux fenêtres à l'opposé l'une de l'autre : " Bien que la lumière soit divisée, quand elle entre, elle devient finalement une. " C'est comme si les courants énergétiques du corps montaient de chaque côté vers un couple supérieur : " Les pouvoirs du corps deviennent les serviteurs de l'Epouse et de l'Epoux. " Pour sainte Thérèse, c'est la consommation de l'union mystique entre son âme et le Christ !