D'une voix criarde ou mourante, d'un ton propre ou emprunté Dibaki Samuel chante à Aimé Césaire. Ses chants de retour, de réveil, de rupture, de haine, de réconciliation sont d'un jour nouveau l'aube. Une aube qui vient après la nuit des bateaux négriers, des fouets colons, du diktat des puissances et qui s'étoffe de lumière par la montée des fils noirs sur les plus hautes cimes du monde : Barack Obama à la maison blanche et au panthéon l'illustre Aimé Fernand David Césaire. Césaire A jamais dans les coeurs Des hommes libres Des hommes que tes vers ont affranchi A jamais dans les mémoires Tes écrits tonneront comme des armes incendiaires Frayant en des esprits de tes sciences éprises les sentiers de la gloire A jamais ton fier martyr Nourrira l'orphelin de toutes les guerres jusqu'alors vaincu Apportera un vent de joie dans les journées lamentables de la veuve A jamais dans les coeurs des hommes Toi lumière que la Ténèbre a aimé le départ Tu habiteras les bienheureuses demeures fraternelles A jamais sur la terre Ta lumière inondera les cieux noirs Ta guerre vivifiera ton noir A jamais dans les airs Ton esprit voltigeant dans le sempiternel tourbillon des grands hommes Oiseau éprit de liberté conquérant l'espace infini avant la fin du monde.