Par ces temps lourds de fin de monde où, bien sûr et tous azimuts, l'absence de règles est de règle, où il s'impose de s'adonner à toutes les libertés, c'est-à-dire de se laisser aller à toutes les licences, il plaît à André Streel de déplaire au mauvais bon goût ainsi institué en cet art poétique devenu dernier qui fut premier, et ce, en étant doublement anticonformiste, et ce non seulement à se conformer aux normes de la versification classique mais encore à s'infliger d'aventure le corset de la forme fixe, et ce, peut-être un peu comme pour précipiter, à son infime mesure, la venue du nouvel ancien monde, autrement dit le retour en la prison des devoirs qui libèrent. " Je vois passer bien des progrès Se hâtant tous d'être en avance. Mes vers ont, eux, la nonchalance, Traînant les pieds, du désuet. "