"Une biographie de Georges Bernanos implique nécessairement qu'à travers l'histoire de sa vie privée – coincée entre les deux guerres mondiales – s'insère l'itinéraire de l'homme public avec ses comportements irrationnels, son intransigeance, ses contradictions voire ses incohérences et surtout ses illusions. Il reste que la nature humaine étant ce qu'elle est – certains silences expliquant mieux que la vérité ce qui se passe dans l'âme – une biographie ne pourra jamais prétendre qu'à de "fragiles certitudes"". "Sous le soleil de Satan", "Journal d'un curé de campagne"... Avec une poignée de romans, Georges Bernanos a marqué de son empreinte la première moitié du XXe siècle. Explorateur de l'âme humaine, il n'a eu de cesse d'observer les failles intimes et le combat entre le bien et le mal. Auteur chrétien, monarchiste, connu pour ses dérapages antisémites d'avant-guerre, celui qui refusa son siège à l'Académie française s'impose avant tout comme une figure complexe et anticonformiste. C'est le portrait tout en nuances que signe Édouard Leduc en privilégiant autant l'œuvre que l'homme.