Qu'André-Marie Ntsobé reste et demeure le modèle du Doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, est un fait qui ne doit rien au hasard : cette "rencontre sur une table de dissection entre un dé à coudre et un parapluie", selon la belle formule de Salvador Dali. Non seulement il est resté le plus longtemps en fonction mais il est encore celui qui a donné son inflexion à la fonction. Le Recteur érige. Le Doyen "décane". Le Recteur dirige. Le Doyen moyenne. II me plaît assez que ce soit dans la moyenne et le décanat qu'il faille situer André-Marie Ntsobé. Une sorte de mémoire et de boussole pour comprendre l'histoire des disciplines. Pr. Romuald Fonkoua Université Paris-Sorbonne Directeur du Centre International d'Etudes Francophones On pourrait donc comprendre pourquoi la thématique qui a été choisie pour célébrer la sortie de scène de ce Grand Maître est construite autour du concept de francophonie. Incontestablement, le Professeur André-Marie Ntsobé a été un défenseur de la culture francophone, il a été un véritable francophile, en tant qu'il n'a pas perçu la langue française comme un facteur d'aliénation mais comme un héritage historique capable de garantir notre ouverture au monde. C'est cette francophonie, porteuse d'un humanisme de la différence, respectueuse de la diversité culturelle de ses peuples et fondée sur les principes de solidarité et de partage qu'il s'est engagé à défendre durant toute sa carrière. C'est ce qu'il nous laisse en héritage avec, cependant, un appel à la distance critique, à la vigilance, afin que l'on ne soit pas happé par l'Autre. Pr. Richard Laurent Omgba Doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines Chef du Département de français de l'Université de Yaoundé 1