Militant communiste dans sa jeunesse, puis anti-stalinien, puis "euro-communiste", puis ministre social-démocrate, dans le premier gouvernement Felipe Gonzalez, il a traversé toutes les sensibilités progressistes de l'Espagne d'hier et d'aujourd'hui. C'est de cette expérience, enrichie par l'usure quotidienne du pouvoir qu'il a entrepris de parler, dans ce nouveau livre sur le pouvoir, ses enjeux, ses déceptions. Il pose cependant le regard du romancier qu'il n'a cessé d'être. Le pouvoir comme spectacle ? Le pouvoir comme passion ? Le pouvoir comme folie ? Tel est, au fond, le prétexte d'une méditation qui se soutient, ici, de portraits où l'on rencontre aussi bien le roi d'Espagne, Yves Montand, Felipe Gonzalez, Santiago Carrille, Vélasquez et Picasso.