Depuis le beau platonicien, il semble qu'une avalanche, une décadence, puissent être observées, voire diagnostiquées. Pour qu'aujourd'hui n'en restent que le souvenir muséifié, les éclats, voire la parodie, jusqu'à sa disparition nimbée de mépris dans l'Art contemporain. Comment s'est opérée cette catastrophe esthétique ? Comment touche-t-elle l'obsolescence de la peinture, la figure même de l'artiste, livrant une image inquiétante de notre temps ? Suite à l'irruption du sublime, de l'esthétique des ruines, des pierres et du cosmos, de l'usage signifiant de la mode, des couleurs, puis de l'Art Brut, d'autres avatars de la beauté ont néanmoins surgi, à l'instar du beau photographique. Malgré la tendance à souiller les icônes dans l'Art contemporain, le tapage de la mocheté et du mauvais goût, témoin d'une inversion des valeurs, qui sait s'il reste la possibilité d'un dandysme inédit... L'essai de Thierry Guinhut, entre esthétique et philosophie politique, éclaire pour nous le devenir de la beauté au sein des affres de notre temps.