"Lorsque nous étions ensemble dans la forêt, certains soirs, nous écoutions la radio, de la musique et là, nous improvisions des danses, des chants et c'était la fête. Un feu de camp, quelques verres de vin rouge et très très vite, j'étais ivre de joie, la bonne humeur régnait. Le bruit que l'on faisait ne dérangeait personne. Les premières maisons étaient suffisamment loin. Quelques personnes passaient avec leur chien, mais nous continuions à danser, à frapper dans nos mains. Puis Lucien et moi parlions "en voyageur" et chaque jour je faisais des progrès". C'est à la fois le récit d'une relation amoureuse et celui d'une parenthèse forestière que relate Pascale Pouvreau dans ce court récit qui évoque un mode de vie que d'aucuns jugeront marginal... Que d'autres trouveront anticonformiste en raison du retour à la nature qu'il porte en lui, de sa manière de se moquer du qu'en-dira-t-on. Quoi qu'il en soit du jugement des uns et des autres, voici un témoignage qui ne manque pas de toucher et d'impressionner par sa dignité et ses tonalités douces-amères... parfois tendrement nostalgiques.