Une des pires épreuves tout au long de la vie d'une femme n'est-elle pas d'être l'enfant d'un salaud ? Tous les psys s'accordent à dire que l'image de l'homme se fonde inexorablement sur celle du père. Dès lors, la Justice française - qui compte parmi les rares à ne pas le faire - ne devrait-elle pas traiter les actes à caractère sexuel mettant en jeu une fille mineure et son père de façon spécifique ? La Justice n'aurait-elle pas à s'honorer de s'associer avec les psychiatres en conciliant la nécessaire punition et la non moins indispensable réhabilitation de l'image du père aux yeux de sa fille ? A l'inverse, la Justice, en utilisant aujourd'hui la victime comme simple instrument à charge contre son père pour s'en désintéresser ensuite totalement, en fait une deuxième fois une victime à vie : peut-être la plus lamentable des erreurs judiciaires...