Désinformation. Le mot sent le soufre, attisant tous les fantasmes, des plus archaïques aux plus contemporains.En une vingtaine d’années, l’usage de ce terme qui jusqu’alors se limitait aux spécialistes du renseignement et de la propagande a connu un développement exceptionnel lié aux médias de masse puis aux nouveaux vecteurs de communication (Internet, Facebook, etc.). Il est désormais courant d’invoquer la désinformation pour s’en déclarer victime et rejeter sur l’adversaire la responsabilité d’une manœuvre occulte, par définition invérifiable, sauf accident. Dans tous les domaines stratégiques (politiques, militaires, économiques) la désinformation s’est insinuée, troublant l’esprit public, sapant les bases de la démocratie qui, pour survivre, doit rapidement réaffirmer et consolider le rôle de l’information et la valeur du savoir.300 entréesMini-essais thématiquesDes exemples, des analyses de cas concretsFrançois Géré, directeur de recherches à Paris 3, président de l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS) étudie depuis 1985 le rôle de la propagande et de l’action psychologique dans les situations de crise, de guerre et de plus en plus, en période de paix.