Une lutte de tous les jours sur fond de fascisme, intégrisme, voyages, montagne, société de consommation... Des sommets et des gouffres présente, dans un premier temps, la vie de Dimitri dans l'intimité quotidienne de l'Espagne fasciste de Franco, dominée par l'injustice et l'obscurantisme d'une Eglise qui hérite, comme prix de sa collaboration avec les généraux putschistes, le rôle de former la jeunesse dans un pays exsangue, inculte, pauvre et soumis par les armes et la délation. Le garçon, après une enfance minée par la maladie et le manque d'affection de presque toute sa famille, prend confiance dans les jeux de la rue où, en peu de temps, il devient un voyou sans frein ni loi. Grâce à l'incompétence des médecins, il peut fuir l'école pour éviter la violence de son instituteur, un prêtre sadique qui brutalise les enfants de condition modeste. Dès son premier travail, le jeune homme acquiert la confiance nécessaire pour s'épanouir, voler de ses propres ailes et mener sa vie au gré des sentiments et possibilités du moment. Peu d'années après, conscient de se trouver dans une impasse, Dimitri se réfugie dans la religion. Il ne doute point de l'efficacité de la prière et offre sa vie à Dieu : il veut devenir missionnaire et oeuvrer auprès des plus pauvres. Dès l'âge de dix-sept ans, il rédige et distribue ses premiers tracts contre la politique du dictateur Franco. Deux jours avant son entrée au séminaire, il rencontre un groupe de jeunes filles en fleur.