Laozi (± 580-500 avant notre ère), de son vrai nom Li Er, fut grand scribe de la bibliothèque impériale sous la dynastie des Zhou. Contemporain de Confucius, il est l'auteur du Daodejing, l'un des plus grands classiques de la pensée chinoise. Une tradition dit que le vieil homme, juché sur un buffle noir, se serait présenté aux douanes de Hanguguan, dans la province du Henan, et qu'il aurait laissé à l'officier Yin Xi, en guise d'autorisation de sortie, un manuscrit de cinq mille caractères le Canon de la Voie et de la Vertu , avant de disparaître dans l'ouest du pays. Une autre version, celle du Zhuang Zi, évoque le grand scribe démissionnant de sa fonction et fuyant la cour décadente des Zhou pour se retirer dans sa région natale, à l'est du pays. Quoi qu'il en soit, la pensée du père du taoïsme est fidèlement transcrite dans cette oeuvre unique laissée à la postérité. La nouvelle traduction de Laure Chen, volontairement épurée et respectueuse de la poésie fractale de la langue originelle, va au coeur de l'écrit et laisse ainsi le texte révéler de lui-même sa profondeur. Avec une préface du professeur Léon Vandermeersch, correspondant à l'Institut de France, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études et ancien directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient.