"—Si nous sommes tous frères, comme tu disais, comment expliques-tu l'injustice raciale -Elle n'est pas seulement raciale, Andrew. Elle est également sociale et économique. L'injustice raciale est liée à notre histoire. N'oublions pas que nous descendons d'anciens esclaves. L'esclavagisme fut suivi par la ségrégation raciale. Après l'abolition de l'esclavagisme, la loi ne pouvait plus maintenir les Noirs à leur place, mais la pression des Blancs y parvenait très bien. En mille huit cent nonante-six la Cour suprême des Etats-Unis reconnut même la légalité de la ségrégation en Louisiane. Il y avait ségrégation dans les écoles, les hôpitaux, les transports, les restaurants, les hôtels, les terrains de jeux, les parcs pour enfants, les églises.?" Andreas Rosseel compose un recueil de nouvelles mettant en scène la cruauté quotidienne et ses conséquences désastreuses. Qu'il s'agisse d'enfants, d'animaux, d'un innocent condamné à tort pour un crime qu'il n'a pas commis, la justice humaine se révèle souvent imparfaite. Plusieurs personnages font le douloureux apprentissage de l'exclusion et de la violence du monde adulte. Ils sont amenés à se dépasser, à affronter les préjugés, pour finalement accepter les particularités de chacun dans un esprit de tolérance. Au terme de péripéties pleines d'imprévus, les récits – édifiants, sans pour autant être moralisateurs – offrent des pistes de réflexion que le lecteur est invité à poursuivre.