Alors que les discours de la constance se multiplient et dominent l'espace littéraire et philosophique de la fin de la Renaissance, les Essais insistent sur l'inconstance des hommes et de l'univers. Cette insistance à propos de l'inconstance ne vise pourtant pas à la condamner, mais à critiquer les idéaux de la philosophie et de la religion ainsi qu'à constituer l'arrière-plan de la réflexion éthique de Montaigne, orientée vers la variété, la souplesse et l'indirection.