L'ange et la bête cohabitent, s'entremêlent et s'amusent souvent à inverser leurs rôles. Le sort terrestre est une tragi-comédie, dont les Grecs excellaient à démontrer qu'elle était surtout une catharsis. Au fil de ces pages avant tout sincères et nues, c'est un dépouillement joyeux, passionné et persévérant qui oeuvre, afin que l'ange et la bête n'aient plus à se partager un territoire délétère, mais que seule demeure une essence translucide purgée de ses embrouillaminis, et que la lumière embrasse, n'étant plus arrêtée. Car l'ange doit lui-même être surpassé, afin que la chute ne soit plus même possible. Alors, la vie devient abandon à la caresse de l'Amour. Car " une seule chose est nécessaire " (Luc, 10, 42).