Après la colonisation, les intellectuels africains ont investi le champ littéraire avec entre autres un objectif, mettre en récit l'expérience quotidienne de la colonisation pour certains, et pour d'autres celle de l'Etat importé et ses méfaits. S'appuyant sur la littérature, leurs travaux sont d'abord engagés. Quelle grille de lecture peut-on faire alors sur les ouvres de ces écrivains? Comment en rendre compte des conditions de productions et de réceptions? Quels usages fait-on des écrits littéraires produits après la colonisation ? En s'intéressant davantage au roman postcolonial et plus particulièrement comorien, ce livre propose des éléments de réponses à toutes ces interrogations et en fournit un point de vue :En transfigurant l'Histoire par la fiction, les romanciers postcoloniaux adoptent une stratégie. Celle qui consiste à vulgariser la mémoire collective confinée en générale dans les rayons des bibliothèques et dans l'oralité. Selon eux, Il faut débusquer celle-ci, se jouer d'elle pour la répandre et la faire connaître, voire même l'universaliser. C'est probablement ce à quoi s'attache la démarche des deux écrivains Toihiri et Aboubacar qui éveillent la mémoire de l'Histoire par l'imaginaire.
Ancien élève de l'Institut Supérieur de Formation et de Recherche, Abdoulatuf Bacar prépare une thèse de littérature et langues françaises et mène ses recherches sur le roman d'expression française de l'Océan Indien.
Comment se lit le roman postcolonial ? - Cas des îles Comores : La République des Imberbes et Le Bal des Mercenaires est également présent dans les rayons