Loin de sa terre natale, un écrivain prend la plume pour raconter le temps qui passe ; son vécu, avec ses joies et ses peines, durant dix ans. Ce sont ces mots qui l'aident à atténuer la douleur de l'exil. C'est aussi cette ville, Paris, dont il est amoureux, qui lui permet de supporter les difficultés, le bannissement. Dans ce journal, il y a une chronique apaisée d'une décennie parisienne : il s'agit souvent de littératures, de rencontres, de nostalgies, de questionnements, de l'actualité française, des nouvelles de ceux qui se battent pour une Algérie démocratique. La poésie est parfois le seul remède aux journées sombres, la poésie est partout, dans les rues de la ville, sur les visages de femmes aimées ou fuyantes. La poésie s'avère une façon d'être quand l'homme veut rester libre et en accord avec ses principes. Il y a aussi des surprises dans ce journal : les rencontres inattendues de l'écrivain avec ceux qui visitent Paris, tel cet instantané avec la reine d'Angleterre. Avec les mots du coeur, l'écrivain fait part de ses lectures, de ses errances et tente de saisir un bonheur toujours possible. Car l'Homme s'adapte à tout ; il réussit à inventer un monde intérieur qui lui permet de dépasser la fureur du monde ambiant. Ce journal est une belle balade dans Paris, c'est également un voyage au plus profond de l'âme d'un écrivain. Une âme qui se sent proche de tous les humains, surtout ceux qui souffrent le plus.