Le 21 octobre 1943, dans une rue de Lyon, un groupe de résistants parvient, les armes à la main, à arracher un responsable de l'Armée secrète aux hommes de Klaus Barbie. A la tête de ce commando, une jeune femme déterminée à sauver son mari du poteau d'exécution promis par la Gestapo. Lucie Aubrac vient d'entrer dans la légende. Agrégée d'histoire à vingt-quatre ans, militante antifasciste dans les années 30, résistante de la première heure, elle rencontre Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Jean Cavaillès. Elle est désignée pour siéger à l'Assemblée consultative d'Alger et reçue à Londres par le général de Gaulle.
Cette femme d'action et de conviction prendra également part aux luttes anticoloniales de l'après-guerre. Parallèlement à sa carrière d'enseignante et à son inlassable activité au service de la mémoire et des valeurs de la Résistance, Lucie Aubrac n'a cessé, depuis, d'être de tous les combats pour la liberté et la dignité, contre le racisme et les injustices. Au moment où se multiplient articles de presse et ouvrages relayant des insinuations calomnieuses sur la Résistance, Lucie Aubrac livre sa vérité.