Le chômage, les inégalités, la pauvreté. Les délocalisations, la précarité, les fractures sociales... La France n'en finit pas de déprimer. A l'origine de tous ces maux, il y aurait la mondialisation de l'économie. Celle-ci alimente nos peurs. La peur de voir nos emplois partir vers d'autres cieux, en Ecosse ou en Chine. La peur de manquer d'eau. La peur de passer sous le joug des marchés financiers ou de la World Company. La peur de perdre notre identité, au profit de l'Amérique ou de l'Allemagne.
La mondialisation ne serait-elle pas notre nouveau bouc émissaire ? Voit-on ce qui se passe dans le monde, au-delà de nos frontières ? Des pays pauvres sortent de la misère. L'alliance du " marché " et du " multimédia " ouvre une nouvelle ère. Jouer avec le monde ou en être le jouet ? Tel est le choix qui s'offre aux Français.
Journaliste économique au Monde depuis une dizaine d'années, Erik Izraelewicz a parcouru la planète, de Shanghai à Niamey, de Moscou à Davos, mais aussi la France, de Longwy à Avallon, de Douai à Toulon. Il en est revenu plein d'optimisme. Non l'enfer, ce n'est pas les autres. Non, l'économie ne tue pas. Il s'insurge. Contre les peurs françaises. Contre l'enfermement hexagonal. Contre l'irresponsabilité politique.