Les épisodes climatiques extrêmes (ouragans, canicules, inondations, sécheresses) pourraient devenir de plus en plus fréquents au cours des prochaines décennies. Mais sait-on que les experts de l'ONU et de l'OCDE ont déjà renoncé à l'idée d'une stabilisation du climat mondial ? Et qu'ils invitent les Etats à se préparer aux effets du réchauffement climatique, désormais saisi comme inéluctable ? Le public est-il conscient de l'indifférence criminelle des " élites " aux catastrophes climatiques qui frappent les plus vulnérables dans les pays les plus fragiles ? Mesure-t-il à quel point les catastrophes dites " naturelles " sont d'abord des désastres sociaux ? Sait-il que des prétendues solutions-miracles comme les énergies alternatives sont pour l'instant illusoires, et qu'à contre-courant d'une économie-monde contre nature, relocaliser et démondialiser les activités agro-économiques devient une urgence écologique majeure ? Mais aux antipodes du souci de la planète, les oligarchies au pouvoir servent un ordre mondial plus que jamais fondé sur le pillage des richesses naturelles et humaines, et sur la conquête de l'énergie par les armes, tandis que les sirènes
environnementales n'en finissent pas de hurler.