La mort d'un père ne peut se comparer aux autres morts dont nous avons, au cours de notre existence, à faire le deuil ; ce qu'elle remue en soi n'est pas nécessairement plus violent, tout au moins pour certains, mais à coup sûr plus profond et plus personnel en raison de la perte du rapport singulier avec un être lui-même essentiellement unique non seulement en genre, mais aussi en nombre. Le deuil se voit alors confronté à un lien tout à fait particulier et à tous égards intime qu'il s'agit d'élucider avant de prétendre l'assumer et le surmonter. Ce livre plonge dans cette recherche où se rencontre la mort dans son visage le plus cruel et le plus provocateur, puisqu'elle s'en prend à la racine même d'où nous tenons la vie.