Cet essai de Bernard Djoumessi s'attache à démontrer que, quelles que soient ses origines, un texte littéraire est le seul lieu possible de rencontre universel pour tous les lecteurs et les humains du monde entier. Qui plus est, remettant en cause le structuralisme formaliste, réécrivant la synthèse ction/réalité, le critique déploie tout son talent : comment les véritables rapports entre littérature et existence seraient-ils atteints si on se limitait tout simplement à l'espace fermé de l'oeuvre ? La notion d'imaginaire n'est-elle pas d'abord existentielle avant d'être littéraire ? Chaque auteur/lecteur n'est-il pas ontologiquement habité par un mystère qui lui permet d'avoir un rapport très particulier à la réalité ou à la ction ? Selon Bernard Djoumessi, pour comprendre les vraies relations qu'entretiennent la littérature et la vie, il faut d'abord sortir de la littérature pour analyser le symbolisme du lecteur. Sans doute, l'ouvrage de Bernard Djoumessi est-il celui dans lequel la synthèse ction/réalité est la plus élaborée, la plus achevée, la plus aboutie.