"Aimé Césaire et les Jardins d'Espoir" est une réflexion poétique d'inspiration césairienne. Elle se focalise sur l'espoir dans un monde fragmenté par l'injustice, la discrimination, la domination et la misère. Cette fragmentation sous-tend un déficit ontologique : l'échec de la raison. L'instance poétique démontre qu'il échoit à l'espèce humaine de gérer la fragmentation du monde par le ciment de l'espoir. Aussi souscrire à la culture de l'espoir par l'harmonie, la fraternité cosmique, l'amour et la Connaissance (dans sa forme la plus achevée) demeure-t-il, plus que jamais, notre planche de salut. Tant que nous discréditons ces quatre valeurs, l'ascension de la bête vers l'ange reste sujette à caution. Corollairement, au vingt et unième siècle, l'aventure humaine arrive à un carrefour métaphysique : le choix entre la bête et l'ange, la déchéance et l'ascension. L'élévation, transcendance salvatrice, s'impose donc à nous. Elle trouve ses linéaments dans la symbiose dynamique entre science et conscience sur un mode teilhardien. Telle est la lecture cursive de ce texte.