A Marzam, Abdoulaye Logamou, le politicien récemment déchu de son poste de vice-président de la transition, est dans tous ses états. Il regrette de ne pas avoir transformé son pays alors qu'il était aux affaires d'Etat et se demande si sa vie a été bien utile. Bien qu'il se soit enrichi comme savent si bien le faire les dirigeants de son système, il a tout dilapidé pour soigner son image et s'offrir des pacotilles de la vie mondaine. Mais sa volonté de changer le pays, à sa façon, reste intacte, même si ses adversaires le considèrent comme un rat qui a fui le navire à l'effet de se refaire une nouvelle virginité politique. La question est de savoir s'il est une personne qui aide les autres pour fuir ses propres problèmes ou s'il est simplement un être humain faillible incapable de se construire un territoire intérieur solide.