4 avril 2016, 1h45... Des coups frappés à ma porte. Deux gendarmes et le maire de mon village m'annoncent l'horrible nouvelle qui va faire basculer ma vie à tout jamais ! Mon fils vient de décéder deux heures plus tôt. Il s'est jeté d'un pont. Après le choc vient le déni. Puis les démarches administratives, lourdes mais nécessaires. Comment ai-je pu survivre à une telle abomination ? Je me le demande encore aujourd'hui, 16 mois après. Mais un mot me vient, "amour" . C'est l'amour pour mon fils qui m'a sauvée. Et la certitude, ancrée au fond de mon coeur, qu'un jour je le retrouverai. Je veux dire à toutes les mamans qui souffrent de l'absence de leur "petit" qu'il y a une vie possible pour elles, que des mains se tendront, comme elles se sont tendues pour moi.