Deux mythes vont s'affronter sur le sable dur de l'impasse de la mer du Nord : celui du bipède (odyssée du lent redressement du quadrupède, de l'inimaginable et admirable station debout du dernier avatar du cousin du singe que nous sommes, du grand primate urbain d'aujourd'hui) et celui du char à voile de compétition, jouet, objet de consommation, véhicule qui fait régner la loi du plus fort et l'esprit de conquête des territoires. Deux entités : chair et métal. Il y a très longtemps mais il n'y a pas si longtemps, l'écrasement d'un corps d'argile par un engin conçu pour qu'un vent aussi immense que son aire cosmique le propulse à la vitesse record de 200 km/h rappelle à l'Homme sa nature strictement biologique : simple ensemble de particules infiniment petites et de minéraux infiniment légers. S'achève aujourd'hui la narration de deux histoires parallèles, thématique commune. Alternance l'une expose les événements d'hospitalisation et de rééducation d'un corps, l'autre évoque les moments, morceaux choisis, d'un temps passé où les jambes et les bras jouaient à plein. S'est imposé un découplage du narrateur " Je " représente le patient dans son lit d'hôpital où il analyse les événements dont il est le sujet et l'objet. " Je " se parle tout bas, usant du pronom " Tu ", se rappelle sa vie passée, sa jeune personne perdue, l'homme qu'il fut.