Adélia. Femme de sa terre et terre faite femme tout à la fois. Les images, touchantes et neuves, pour chanter l'une et l'autre, Pinder les puise dans son inénarrable amour d'elles. Amour fondateur. Exaltant. Du lyrisme presque à l'état pur, enrichi, ô grâce, du ballet harmonique des mots. La poésie, cette fois encore, trouvera sa plénitude dans l'écoute. Heureuse aïeule, tireuse de contes, qui dans la soirée cap-haïtienne a transmis au jeune Aral la passion du dire ! Au personnage Adélia, Marie-Michèle Amédée Volcy prête sa voix. Une interprétation remarquable. Creusant la même veine d'émotion, le comédien Maka Kotto porte avec combien de justesse et d'élégance le souffle du messager. Chœurs, accents de cora africaine et autres joliesses ponctuent cette première œuvre, réussie, d'Arol Pinder. Longue vie au poète !