Quel vertige devant le courage de cet enfant espiègle, la douceur de ce grand persécuté, l'abandon de celui qui reçoit tout parce qu'il n'a rien, ce petit Vietnamien qui remue ciel et terre ! D'une famille modeste, au milieu d'innombrables épreuves personnelles, Marcel Van (1928-1959) désire devenir prêtre. Thérèse de Lisieux le choisit pour être son disciple par excellence dans la petite voie. Si, pour des raisons de santé, Thérèse ne put se rendre à Hanoï, son coeur demeure au Vietnam le fils aîné de l'Eglise en Extrême-Orient (Pie XI, 1933). Van finira par renoncer au sacerdoce et entrera comme humble Frère Rédemptoriste au monastère de Hanoï. Jésus me confiait une mission : celle de transformer la souffrance en bonheur. (...) N'aie jamais peur de Dieu, il ne sait qu'aimer et désirer être aimé. Alliant une grande sensibilité à une audace folle, celle d'un saint, il brûle sa vie dans le silence, avec comme toile de fond les bouleversements politiques de son pays, jusqu'à sa mort dans un camp du Nord-Vietnam.