On n'en finira jamais d'écrire sur les délices de l'Italie. Ce fut le titre de l'un des premiers ouvrages français en sorte de guide et Jean-Louis... > Lire la suite
On n'en finira jamais d'écrire sur les délices de l'Italie. Ce fut le titre de l'un des premiers ouvrages français en sorte de guide et Jean-Louis Vaudoyer l'utilisa, le trouvant si bien ajusté à son propos. Délices de l'Italie et particulièrement de Venise. Salvat, peintre, a fait de Venise son modèle vivant. Prenant la plume, il écrit sur les peintres mais il circule aussi hors des musées et des églises, flâne, s'arrête et regarde. Il n'en est pas moins attentif à ce que d'autres - mieux que lui-même, estime-t-il - ont écrit sur celle que Paul Morand appelle la Belle aux eaux dormantes. L'auteur de Venises a eu en main le journal de Salvat, il a pris goût à sa lecture et il le dit. Venise est menacée, on s'émeut, on mesure les niveaux et les cadences des eaux devenues montantes, on redoute le péril de l'engloutissement. Fut-elle jamais, comme nous la voyons, aussi vivante, si visitée, si choyée, si préservée ? Salvat a voulu joindre l'hommage de ses étonnements au tribut des admirateurs qui, comme lui, de voir tant de réelles merveilles, n'en revenaient pas.