Au Chili, le mouvement paysan n'a pas permis de bouleverser les rapports d'exploitation capitalistes. Or, il n'y a pas « une » paysannerie, mais « des »... > Lire la suite
Au Chili, le mouvement paysan n'a pas permis de bouleverser les rapports d'exploitation capitalistes. Or, il n'y a pas « une » paysannerie, mais « des » couches sociales exploitées et exploiteuses. Les paysans ne sont pas « la force révolutionnaire par excellence », pas plus qu'ils ne sont « réactionnaires par nature ». Car le chemin est tortueux, de la séparation des travailleurs et des moyens de production à leur réappropriation. C'est l'histoire de ce « chemin tortueux » que relate Patrick Castex, l'histoire du secteur agricole chilien, l'histoire d'une transition capitaliste non révolutionnaire. L'auteur, qui a pu suivre pendant deux ans la réalité chilienne sur place en travaillant à l'Instituto de Capacitación y de Investigación en Reforma Agraria, tente de répondre à plusieurs questions : - que signifie l'existence d'éléments du mode de production féodal tout au long de l'histoire du secteur agricole chilien ? - qu'est-ce qu'une transition capitaliste non-révolutionnaire ? - en quoi cette transition capitaliste « non révolutionnaire » entraîne-t-elle, dans le secteur agricole, des contradictions relativement bloquantes dans les luttes de classes des masses paysannes ? - quel est le rôle des « réformes agraires » en tant qu'intervention exogène de l'Etat capitaliste, sur l'alliance classe ouvrière-paysannerie et sur les contradictions exploités-exploiteurs. Quelles sont, en un mot, les stratégies des alliances de classes dans la lutte « pour » ou « contre » le socialisme ?
Voie chilienne au socialisme et luttes paysannes - Approche théorique et pratique d'une transition capitaliste non révolutionnaire est également présent dans les rayons