Extraits :Le ciel commence au bout du regard. N'est-il pas l'image de ce que nous cherchons. la pérennité ?Quel est ce rire dépité qui a oublié le... > Lire la suite
Extraits :Le ciel commence au bout du regard. N'est-il pas l'image de ce que nous cherchons. la pérennité ?Quel est ce rire dépité qui a oublié le dépit et n'a de joie que celle d'un moment d'esprit ?L'écho de la beauté ne dit rien sur la beauté. On n'entend que le son de celui qui la rencontre. La raison domine la routine et l'on n'a pas le temps de s'appesantir sur l'absurdité des choses mal faites, sur la bêtise des autres et leur méchanceté. C'est une première étape, un détachement général s'amorce, et les tristesses s'accrochent comme à un radeau aux promesses de la prochaine retraite. C'est la retraite qui compte. La tournure malencontreuse d'un épisode de notre vie peut devenir salutaire si elle apporte à l'expérience comme une ombre à ce qui resplendit, une transparence à ce qui risque d'aveugler. Lorsqu'aucun espoir et pas une des innombrables peines de la tendresse n'assistent à l'agonie, vue de loin, la fin d'une vie peut s'accepter avec la sérénité de la pensée heureuse. La mort a quelque chose d'un accomplissement. On la sacre, on s'en remet à elle. On l'envisage pour soi et pour tous les hommes. Un temps sans calendrier s'empare de ce qui a été limité et tributaire des mesures humaines.À PROPOS DE L'AUTEURENicole Verschoore, née à Gand en Belgique, est docteur en philosophie et lettres, boursière du Fonds national belge de Recherche scientifique, assistante à l'université de Gand. Journaliste, elle publie régulièrement dans la Revue générale et la revue électronique www. bon-a-tirer. com. Parlant six langues et amoureuse des grandes capitales européennes, elle se veut citoyenne du monde et passe le meilleur de son temps à revoir et à sauvegarder la vérité du vécu. Elle a publié aux éditions Le Cri les deux premiers volets d'une trilogie : Les Parchemins de la tour (2004) et Le Mont Blandin (2005).