Au cours du siècle dernier, l'étude des différences individuelles en psychologie a pu être jugée comme secondaire et considérée comme de la «... > Lire la suite
Au cours du siècle dernier, l'étude des différences individuelles en psychologie a pu être jugée comme secondaire et considérée comme de la « science mineure ». L'emprunt de méthodes en vigueur dans les sciences expérimentales se fixait pour objectif de mettre en évidence des lois générales, les différences entre individus étant perçues comme des variables parasites qu'il s'agissait de neutraliser car rendant trop complexes les phénomènes à analyser. Les nouveaux outils conceptuels et méthodologiques développés par les différentialistes permettent de traiter cette complexité. On assiste à une intégration croissante des différences individuelles dans les recherches sur la cognition, les émotions, le développement, du handicap, le vieillissement, les conduites sociales. De façon symétrique, les études de psychologie différentielle, prennent de plus en plus en compte la variabilité intra-individuelle. Ces recherches placent la psychologie différentielle à l'articulation d'autres disciplines. D'une rencontre biennale lors des « Journées de psychologie différentielle ». Les XIXe Journées organisées par l'université d'Aix-Marseille en 2010 ont été consacrées à l'inscription de l'étude des différences individuelles dans les différents champs de la psychologie et dans des sciences avec qui elle interagit fortement (neurosciences et génétique). Trois conférenciers de renommée internationale, Andreas Demetriou, Dorett Boomsma, et Robert Vallerand ont participé à ce débat. Les recherches présentées ici, adossées aux modèles et méthodes les plus récents, attestent de l'apport de cette discipline à tous les domaines de la psychologie et à ses applications.