Dans le Pacifique Sud, le recouvrement de souveraineté à la fin de la période coloniale a d'abord été clairement assimilable à la notion d'" indépendance... > Lire la suite
Dans le Pacifique Sud, le recouvrement de souveraineté à la fin de la période coloniale a d'abord été clairement assimilable à la notion d'" indépendance ", soit à une pleine souveraineté étatique en regard du droit international. Il semble qu'il n'en est aujourd'hui plus de même. Opérations de maintien de la paix et conditionnalité de l'aide au développement limitent, en pratique, la souveraineté des jeunes Etats mélanésiens. Ailleurs, l'émergence de nouvelles formes de revendications de souveraineté " interne ", qu'elles soient autonomistes ou se réclament du droit des peuples autochtones, contribue elle aussi à dissocier de manière inédite " souveraineté " et " indépendance ". Le pari des textes rassemblés ici est de proposer une analyse de la souveraineté en marche, à travers des études de cas de luttes souverainistes telles qu'elles s'affirment au quotidien et se recomposent localement, en Nouvelle-Zélande, à Hawaii, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
Publié sous la direction de Natacha Gagné et Marie Salaün, avec des contributions de Sémir Al Wardi, Claire Charters, Jamon Halvaksz, Ulf Johansson Dahre, Hamid Mokaddem, Bruno Saura et Eric Schwimmer.