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Depuis le tournant des années soixante-dix, le capitalisme se cherche une autre histoire, une autre base de développement dont on perçoit de plus en plus clairement aujourd'hui les contours. En particulier, la diffusion à grande échelle des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, la montée du niveau général des connaissances, le développement des activités de services se conjuguent pour impulser une dynamique de développement largement décentrée par rapport aux régularités macro-structurelles observées durant les " Trente Glorieuses ". L'émergence d'une nouvelle nature du travail, coopératif et immatériel ; le rôle prépondérant joué par les connaissances et son corollaire, le développement des externalités, dans la constitution d'un nouveau régime d'accumulation et le développement de nouvelles normes de valorisation fondées sur la recherche de rente ; l'implication de plus en plus forte des territoires dans cette dynamique de transformation des rapports de travail ; la montée irrépressible des réseaux interentreprises et leurs impacts dans les processus de différenciation spatiale et sociale. Tels sont les principaux thèmes de recherche abordés dans le cadre de cet ouvrage. Chacune à leur manière, les analyses développées convergent pour reconnaître les caractères inédit et novateur des bouleversements en cours. Le concept de " capitalisme cognitif " est avancé pour caractériser l'émergence d'un nouveau type de développement du capital, fondé sur la connaissance et articulé sur la force collective, sociale, coopérative de la société elle-même. Cet ouvrage est le fruit d'une réflexion collective menée sous l'égide du laboratoire CNRS Matisse-Isys de l'Université de Paris I, dirigé par Bernard Paulré, et de l'ERSI, Equipe de Recherche sur les Systèmes Industriels (devenue CRIISEA en 2000) dirigée par Christian Palloix.